Les origines de nos reflexions
Comme beaucoup d’aquariophiles, nous n’avons pas échappé à ces débats, à ces interrogations qui, souvent, se perdent dans les arguments et n’aboutissent à aucune conclusion.
A grands traits, nos réflexions trouvent leurs origines dans 3 grandes questions :
- Est-il « réaliste » d’arriver à réduire les prelevements naturels de Tropheus sauvages dans le lac ?
- Est-il « réaliste » d’arriver à faire quelque chose de concret pour aller dans le sens d’une meilleure conservation des espèces de Tropheus menacées ?
- Des groupements d’amateurs, formalisés ou non, pourraient ils s’organiser pour offrir, de façon permanente, une palette de variétés de Tropheus, et cela à des couts abordables ?
Les débats ne manquent pas pour réaffirmer l’intérêt de ces sujets ; toutefois, les expériences sont rares, voire même inexistantes, en France, pour les Tropheus. D’une grande naïveté, avec un optimisme que certains jugeront peu raisonnable, nous avons entrepris de cogiter, mais aussi de faire, de nous frotter au concret, de sortir du débat théorique.
Ce questionnement nous a entrainés vers d’autres interrogations délicates au travers de deux thèmes :
- Comment diminuer les risques de pertes ? En effet, quand on observe l’évolution des groupe de Tropheus maintenus en captivité, on est frappé par une ancienneté souvent réduite, d’où un besoin constant de renouvellement. Ce risque important de perte, nous l’avons d’abord constaté chez nous, en examinant d’un œil critique nos années de maintenance des Tropheus. Si vous n’avez jamais connu ce genre d’échec, alors nous vous remercions de rester avec nous, car nous allons avoir besoin de vos conseils.
- La maintenance de sujets sauvages se justifie t elle toujours ? Un sujet « intime », « personnel » et que nous avons déjà abordé ; avec un risque de perte elevé, ces deux question forcent la reflexion : quel est donc le sens de tout cela ? qu’est ce donc que cette aquariophilie qui preleve en permanence des sujet sauvages tout en sachant que la mort ralativement rapide est au bout d’une partie non négligeable des poissons importés ? N’est il pas possible de prendre un plaisir équivalent en optant pour une autre solution ?
De ces cogitations parfois difficiles, nous avons tiré une conclusion tres perturbante : progresser, c’était d’abord remettre en cause nos pratiques habituelles, nos choix, nos options : une autre aquariophilie, une autre façon d’assouvir notre passion, mais toujours avec le meme plaisir