Alors que d’aucuns ont la critique facile, on sous estime largement le caractère novateur, à l’époque, de cette organisation.
Clairement, l’objectif de ce système était de favoriser la connaissance des espèces en permettant au plus grand nombre d’amateurs de pouvoir les acquérir. Les bourses ont donc eu un rôle très important dans la diffusion, d’autant qu’elles ont mis un point d’honneur à écarter les poissons les moins conformes, sans pour autant chercher à diminuer le nombre de FX, car ce n’était pas le but recherché à l’époque (promouvoir les cichlides).
Elles n’étaient pas organisées pour assurer la diffusion des espèces rares, encore moins pour la conservation, que les amateurs échangent souvent par relation de proximité (sauf au congrès) .La production d’espèces rares reste souvent le fait d’un homme, relié par sympathie avec des amateurs proches ; dans ces réunions, il diffuse ses reproductions à tout public.. Dans le même temps, les poissons « la mode » suscitent l’intérêt de beaucoup d’amateurs qui irriguent les bourses de leurs jeunes, ces derniers disparaissant quand une nouvelle mode survient.
Durant ces dernières années, et comme nous venons de le dire, ce système a été profondément perturbé par la percée d’internet, avec lequel on « trouve tout sur tout », même si la vérité est plus nuancée. C’est ainsi que sont proposés sur des sites généralistes d »achats-ventes de tout » des poissons qui sortent du circuit traditionnel des amateurs et qui ne sont pas toujours des variétés courantes ; cette possibilité n’est pas forcement mauvaise puisqu’elle donne une « visibilité » énorme à l’offre ; par contre, elle laisse la porte ouverte à toutes les pratiques, des reproductions de souches rares pouvant se trouver « perdues » par des amateurs peu préparés. Avec les difficultés économiques, internet est sans doute à l’origine d’un certain essoufflement des bourses dont l’interet majeur reste d’organiser des moments de rencontre toujours appréciés.